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L'Imam Abou Hanifa - Par Mohammad Abou Zahra - Edition Al Qalam
Cet ouvrage, écrit par un contemporain, présente Aboû Hanîfa, le fondateur d'une des quatre grandes écoles juridiques du monde musulman, l'Ecole Hanafite.
Ce livre synthétise les opinions d'Aboû Hanîfa sur les grandes questions politiques, théologiques et idéologiques de son temps. Il expose également son fiqh et les sources sur lesquelles il se fonde, puis étudie certains cas subsidiaires révélant la pensée de ce savant exceptionnel. L'auteur montre ainsi comment l'étude du fiqh s'est développée ce qui est essentiel pour toute analyse de l'évolution du fiqh en Islam.
Extrait du livre :
" 39. Mais c’est lorsque les différents tests mis en place par Al-Mansoûr pour éprouver Aboû Hanîfa se révélèrent probants et confirmèrent ses soupçons qu’il commença à se méfier de lui et de ses positions, sans pour autant trouver encore un moyen d’en finir avec lui, car Aboû Hanîfa ne sortait pas du cadre de ses cours, et ne prêtait pas le flan à des accusations touchant à sa foi, pas plus qu’à ses actions extérieures, de sorte qu’il restait ce savant vénérable et érudit, dont tous s’accordaient à vanter la science, la vertu, la piété et la droiture. Al-Mansoûr ne trouvait donc contre lui aucun argument particulier, tant qu’il ne tirait pas le sabre, ni ne s’alliait à un rebelle, même s’il éprouvait à son égard de l’agacement. C’est lorsqu’il lui proposa la charge de cadi, et que l’autre refusa, qu’Al-Mansoûr trouva l’opportunité de le faire chuter.
En effet, s’il acceptait le poste de cadi de Bagdad, premier cadi de l’Etat, il prouvait sa loyauté et son obéissance absolue à Al-Mansoûr, et s’il refusait, c’était pour le calife le prétexte pour lui nuire aux yeux du peuple, car si ce dernier le considérait comme remarquable, alors son refus signifiait qu’il fuyait un devoir qui lui incombait, et qu’il devait en subir les conséquences. Tout mal l’atteignant alors ne pourrait viser qu’à le contraindre à une œuvre en faveur du peuple, sans pouvoir être interprété comme une injustice : il s’agirait de faire participer le peuple à sa science et à sa sagesse, en lui faisant assumer la charge de cadi.
Et de fait, s’il critiquait parfois les verdicts des cadis, alors il était de son devoir d’occuper lui-même le poste de premier cadi, de façon à guider dans toute la mesure du possible les autres cadis vers la vérité. Après tout n’était-il pas le faqîh dont les fatwas faisaient autorité dans le sens d’une confirmation ou d’une infirmation des verdicts ? Si donc il refusait d’occuper ce poste, il s’exposait aux allégations selon lesquelles ses critiques des jugements n’avaient d’autre but que de détruire, au lieu de saisir l’occasion qui lui était offerte de construire."