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Les six grands imams - Mostafa Brahami - Edition Tawhid
Les six grands imams
Mostafa Brahami
Edition Tawhid
Evolution historique de la jurisprudence islamique
L'histoire de la jurisprudence islamique est celle de la civilisation musulmane. Etudier l'évolution du fiqh revient à faire cette introspection dans le mouvement historique de la société musulmane, de ses heurts et accidents, de ses savants et de leurs productions, des sauts qualitatifs réalisés et aussi des heures moins glorieuses lorsque la décadence a commencé à scléroser le mouvement de la pensée et celui de la société.
Un ouvrage chronologique détaillé de l'histoire et l'évolution des six grands imams, à travers leur vie et leur oeuvre.
Extrait du livre :
" 2. SHÂFI’Î ADULTE
La mort de l’imam Mâlik lui fit renoncer à son statut d’étudiant et de disciple pour se lancer d’abord en tant que juge, puis plus fondamentalement en tant que maître.
2.1. Ses premières fonctions gouvernementales
Pour le jeune Shâfi’î, l’imam Mâlik n’était pas seulement un maître et un enseignant, il fut pour lui, durant ces dix années, un deuxième père. Il prit le jeune homme intégralement en charge, y compris sur le plan financier, comme il l’avait fait pour nombre de ses disciples.
Lorsque son maître mourut, Shâfi’î voulut avoir un emploi pour vivre. Il décida donc de retourner à la Mecque, retour qui coïncida avec la venue du gouvernement du Yémen dans la ville sainte. Certains proches de Shâfi’î firent part au gouverneur de son besoin de trouver un emploi. Celui-ci proposa alors à Shâfi’î de l’accompagner au Yémen.
Là-bas, il devint juge (qâdî) (selon certaines sources plutôt gouverneur régional) à Najrân. Très vite sa notoriété de juge se propagea dans tout le pays ; les gens appréciaient tellement son sens de la justice, sa clairvoyance et ses décisions que son bureau ne désemplissait pas. Mais cela ne fit pas que des heureux. D’autres – dont les méthodes de corruption tentaient d’asservir les juges et les gouverneurs – ne le virent pas d’un bon œil, car Shâfi’î mettait un point d’honneur à refuser toute invitation ou dont allant dans ce sens. Il rendait justice avec l’audace naturelle du croyant scrupuleux, sans s’intéresser au statut de la personne qui transgressait les lois. Bien évidemment, une telle ligne de conduite ne plut pas à l’élite yéménite qui avait, comme le dit Shâfi’î, (l’habitude de courtiser les juges et les gouverneurs, ce qu’ils ne purent faire avec moi. »"